Vous cherchez à structurer votre démarche d’événements responsables ? La certification ISO 20121 vous facilite le travail. Un outil à portée de main de tous les acteurs de l’événementiel, y compris les collectivités. Exemple à Saint-Raphaël.
Mi-mai 2017, le Comité international olympique est en visite à Paris pour examiner la candidature de la capitale française aux Jeux Olympiques 2024. Une candidature placée sous le signe du développement durable : le comité de candidature parisien a structuré sa démarche sur la base de la norme volontaire ISO 20121, qui donne des lignes directrices à la notion d’événement responsable. Avant lui, la ville de Saint-Raphaël (Var) est la première commune française à s’être lancée dans une certification ISO 20121, octroyée en décembre 2014 à l’issue d’un audit mené par AFNOR Certification. Alexandre Guille, pilote du projet et directeur adjoint des affaires culturelles de la Ville, revient sur le projet.
Comment est né le projet de faire certifier votre activité culturelle sur les bases de la norme volontaire ISO 20121 ?
En 2013, sous l’impulsion de notre adjoint à la culture, Guillaume Decard, nous avons réorganisé le service des affaires culturelles de la ville. La norme ISO 20121 était sortie peu avant. C’était l’occasion d’introduire une démarche d’amélioration continue et un côté développement durable. D’autant que nous sortions d’un autre exercice de certification, celui de notre système de management de l’énergie, sur les bases de la norme ISO 50001. Cela nous a facilité le travail sur le volet environnemental : suivi fin des consommations des salles de spectacle, éclairage automatique, etc. L’ensemble du projet a pris un an et demi, et concerne aujourd’hui tout le périmètre d’activités du service culturel : concerts de musique, café-théâtre, programmation théâtrale à l’année, expositions (avec leur salle de 500 m²), festival des jazz, festival du Rire.
Comment l’avez-vous déployé et expliqué aux agents et citoyens ?
Il a fallu que les agents s’approprient la culture de la qualité, un exercice qui fait appel à des process et à des cadrages pouvant paraître, a priori, antinomiques avec le monde de la culture, plutôt synonyme d’émancipation et d’affranchissement. Par exemple, désormais, nous organisons systématiquement un débriefing après un événement. Du côté de la population, les actes parlent d’eux-mêmes : il est facile de justifier la mise à disposition de navettes gratuites d’accès aux concerts l’été (dans le but de réduire l’impact environnemental des transports) ou le choix d’une vaisselle jetable en bioplastique compostable. Le volet social n’est pas oublié : faire venir les enfants des centres de loisirs au festival des jazz en juillet (qui accueille notamment Dee Dee Bridgewater et Maceo Parker), c’est aussi œuvrer pour un événement responsable !
Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à une collectivité locale qui songerait à se lancer dans l’exercice ?
D’abord, constituer une équipe projet qui ait les moyens de ses ambitions, s’assure de l’adhésion du maire, et associe à la fois élus et directeurs de services. Ensuite, désigner un pilote, qui s’adjoindra éventuellement l’expertise d’un consultant (ce fut notre cas), préparera l’audit de certification, et le suivra après coup. Enfin, mettez les achats dans la boucle : la fonction achats est, bien souvent, déjà sensibilisée aux démarches responsables, et sait définir des critères de RSE dans les consultations. Ce sera bien utile pour embarquer les prestataires événementiels dans votre projet responsable !
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