L’entreprise de confection de champagnes obtient le renouvellement de son certificat AFAQ ISO 22000 sur la sécurité des denrées alimentaires. Entretien avec Marie Lage, nouvelle responsable QHSE et l’auditrice AFNOR Certification, Michelle Vachet.
« Mettre des gardes fous »
Pour la société Champagnes Piper-Heidsieck, s’engager avec la norme ISO 22000 est avant tout une manière de réduire encore un peu plus les risques d’incidents alimentaires. Bien sûr, cet idéal n’est pas nouveau. Mais la volonté seule ne suffit pas à atteindre l’excellence. « Ils ont eu besoin de se prouver qu’ils maîtrisaient la totalité du cahier des charges. La norme leur a apporté cette structure », explique l’auditrice d’AFNOR Certification, Michelle Vachet.
Une exigence d’autant plus indispensable que le raisin vient de différents producteurs. Une chose courante dans le monde du vin. « La norme ISO 22000 nous a aidé à maîtriser tous les aspects sensibles liées à la sous-traitance », indique Marie Lage, responsable QHSE de l’entreprise. Pour ne donner qu’un exemple, la responsable a créé plusieurs documents formalisés pour faciliter le suivi de ces problématiques : cahiers des charges, fiches d’autocontrôles, etc.
« Faire un recensement exhaustif de tous les risques potentiels »
Mais la norme va encore plus loin. Elle conduit l’entreprise certifiée à impliquer tous les partenaires sur les enjeux de la sécurité alimentaire. « Cela permet de faire un recensement exhaustif de tous les risques potentiels liés à la sécurité alimentaire et à tous les process mis en place », ajoute Michelle Vachet. D’ou viennent les matières ? Comment sont-elles produites ? Quelle traçabilité ? Autant de questions pertinentes réunies en une seule approche.
D’où la nécessité d’avoir un regard extérieur. Nouvellement arrivée lors de l’audit à l’été 2015, Marie Lage se souvient de son appréhension : « Je peux vous dire que ce n’est pas évident de se faire auditer la première fois. On ne sait pas comment ça va se passer et puis il y a une véritable appréhension sur les réponses que l’on va donner ». Mais l’auditrice n’est pas une examinatrice. Son rôle n’est pas de sanctionner mais bien d’amener l’entreprise à se poser les bonnes questions, afin d’améliorer l’organisation en place et le niveau de qualité des activités concernées.
« Elle a été très clair sur les points sensibles à améliorer »
Ce qui a d’ailleurs été le cas. Entre la première certification en 2009 et le dernier audit en juin 2015, les champagnes Piper-Heidsieck « ont vraiment travaillé sur la sécurisation de l’apport des matières premières », raconte l’auditrice AFNOR Certification. Au final, ses producteurs extérieurs se sont rapprochés des standards de l’entreprise. Mais il reste encore des choses à faire, « notamment sur toute la sous-traitance achat de manière global ».
En deux jours d’audit, Michelle Vachet a eu le temps de s’entretenir avec toutes les parties prenantes à la sécurité alimentaire. « Notre auditrice était très professionnelle. Elle a été très claire sur les points sensibles à améliorer. Nous savons désormais ce qu’il faut faire pour nous dépasser », ajoute Marie Lage. Et cela ne fait pas peur à Piper-Heidsieck. « La qualité requiert une exigence constante », rappelle la responsable qualité hygiène sécurité et environnement de l’entreprise.
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