Agriculture bio : de l’herboriste au vendeur d’ail, trois labellisés témoignent

Cécile et Nolwen Auclair, cogérants du Drive du Bon Sens, un magasin zéro déchets labellisé AB en Touraine (crédit : DR).

Selon l’Agence Bio, plus de 9 Français sur 10 déclarent avoir consommé des produits estampillés bio en 2019, et près des trois quarts en consomment au moins une fois par mois. A ses clients préparateurs, transformateurs, distributeurs ou importateurs de produits bio, AFNOR Certification délivre désormais le label Agriculture Biologique (AB). Trois entrepreneurs l’ayant décroché tout récemment témoignent.

Vive le bio ! En octobre 2019, AFNOR Certification a obtenu l’agrément de l’Institut national de l’origine et de la qualité pour contrôler et délivrer le label Agriculture Biologique (AB) de l’Union européenne aux préparateurs, transformateurs, distributeurs et importateurs de produits bio. Bref, pour les étapes en aval de la production agricole. Une nouvelle prestation qui se présente comme une brique supplémentaire de l’offre pour le secteur agroalimentaire, emmenée par la certification AFAQ ISO 22000 (management de la sécurité des aliments). Bio et sécurité, même combat !

AFNOR Certification n’arrive donc pas sur le marché comme un pure player. La preuve : les premiers clients labellisés disent avoir été convaincus par son sérieux et sa réputation. José Andujar, président de Goût et Santé, conditionneur basé à Perpignan qui distribue notamment dans les magasins Biocoop de l’ail noir bio, a d’abord été surpris de voir le nom d’AFNOR Certification parmi les organismes certificateurs.

« Puis je me suis souvenu que c’était une référence dans le domaine du bâtiment, où j’ai œuvré en tant que chef d’entreprise pendant de nombreuses années. Une réputation que m’a confirmée ma compagne, responsable qualité dans l’industrie pharmaceutique. Je me suis donc lancé dans cette certification en toute sérénité », explique-t-il aujourd’hui, après avoir passé l’audit avec succès.

Label AB by AFNOR Certification : du bon sens et de l’humain

C’est aussi le côté humain, les échanges, qui ont convaincu ces professionnels. Cécile Auclair, gérante du Drive du Bon Sens, un magasin zéro déchets en Touraine où tous les aliments sont vendus dans des bocaux en verre, le confirme : « Le courant est très bien passé avec AFNOR Certification. Pour moi qui suis une ancienne infirmière, le relationnel et l’humain priment sur tout ! J’ai apprécié aussi la rapidité et la réactivité de mes interlocuteurs, car les autres organismes me demandaient d’attendre trois mois. »

Même son de cloche du côté d’Ardennes Commerce Logistique, la branche logistique d’une herboristerie en ligne. « Les échanges ont été utiles et pleins de bon sens. Mes interlocuteurs ont été très clairs concernant la réglementation et les exigences liées à la préparation. C’est ça qui a fait la différence, et non le coût de la prestation, par exemple », explique Louis Gobron, gérant de cette entreprise familiale.

 

Audit AB : passer en revue points forts et points faibles

Pendant la phase de préparation puis pendant l’audit, ces entrepreneurs se sont sentis en confiance. « AFNOR Certification nous a envoyé des fichiers pour la préparation des étiquettes, afin de gagner du temps pour l’ouverture du magasin, le 16 mars 2020. Avec mon mari et associé, nous avons préparé les protocoles, tout était clair et bien défini pour être audité », témoigne Cécile Auclair. De son côté, José Andujar s’est entretenu avec AFNOR Certification pour anticiper au mieux l’audit du 4 mars 2020 : « J’avais élaboré un certain nombre de documents de traçabilité, édité mon BAT pour les étiquettes, etc. La préparation a été conduite avec sérieux et professionnalisme. Et j’ai été agréablement surpris que l’auditrice se déplace aussi vite au siège de l’entreprise », apprécie-t-il.

Naturellement, et comme le veut l’exercice, certains ajustements ont été nécessaires pour pouvoir décrocher la certification. « Notre point faible était de ne pas suffisamment rédiger nos procédures. Nous avons donc créé ces documents. Cela a permis de mieux former le personnel à la gestion des produits bio et de ne pas confondre les protocoles du bio avec ceux de la filière conventionnelle », explique Louis Gobron.

Label AB : une reconnaissance et un engagement renforcé

En définitive, cette expérience s’avère donc bénéfique pour les trois certifiés. Cécile Auclair a, elle aussi, formé sa salariée à la façon de suivre un protocole qui différencie le circuit bio des autres circuits. Elle a en outre « revu le plan du magasin pour différencier les circuits. Le protocole des étiquettes bio est en cours et pourra donc être recontrôlé ultérieurement, dit-elle.Enfin, elle a « remis à jour le fichier protocolaire avec la nomenclature bio ». Comme tous les autres, son certificat AB est valable dix-huit mois.

Nolwen et Cécile Auclair, cogérants d’un magasin zéro déchets en Touraine (crédit : DR).

L’audit se bornerait-il à vérifier le bon respect des protocoles et procédures ? Pas pour Louis Gobron : l’Ardennais souligne que « la procédure à suivre est pleine de bon sens. Ce qui est demandé permet de mettre en place de la traçabilité et de la qualité ». Le logisticien spécialisé dans l’herboristerie a d’ailleurs demandé à AFNOR Certification d’auditer son magasin bio qui devrait ouvrir fin mai-début juin 2020 à Charleville-Mézières… Pour sa part, José Andujar s’est découvert des aptitudes qu’il ignorait : « Cela m’a ouvert des horizons nouveaux et a aiguisé mon sens de l’engagement, nous explique-t-il au téléphone, sans flagornerie aucune. Je ressens aussi une certaine fierté d’avoir relevé ce défi et me sens responsable de maintenir ce label AB avec rigueur et passion. »

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