La toute jeune agence nationale antidopage d’Azerbaïdjan, l’AMADA, a passé avec succès l’audit de certification ISO 9001 version 2015. Un gage de reconnaissance et de sérieux auprès des instances sportives internationales.
À peine née, déjà certifiée ! Et quoi de mieux que le sceau officiel de l’ISO 9001 pour se faire d’entrée une bonne réputation et donner des gages de crédibilité malgré son jeune âge ? C’est la carte qu’a décidé de jouer l’AMADA, l’agence nationale de lutte contre le dopage d’Azerbaïdjan. De surcroît, en sollicitant une certification sur les bases de la version 2015 – la plus récente – de la célèbre norme volontaire internationale donnant des lignes directrices pour déployer un bon système de management de la qualité. À la manœuvre : AFNOR Russie et son directeur général Leonid Dvorkin, également auditeur, et fort d’une première référence en la matière : la certification ISO 9001 de l’agence antidopage russe, Rusada.
À l’origine, il y a ce constat : la reconnaissance internationale, et celle de l’Agence mondiale antidopage en particulier, passe par la nécessité de disposer d’un statut indépendant, affranchi de tout organe d’État. Or historiquement, en Azerbaïdjan, la lutte contre le dopage est une activité ministérielle. À Bakou, le changement survient le 14 décembre 2016, avec un décret présidentiel posant les bases d’une agence indépendante. L’AMADA est née. Et doit donc se forger une crédibilité, sur un sujet ayant déjà nourri de multiples scandales (le dopage), dans un climat de méfiance à l’égard de pays perçus comme moins regardants.
ISO 9001: 2015 : opérer en amélioration continue
« Voilà comment nous en sommes venus à l’ISO 9001, relate Shafag Huseynli, la directrice de l’ADAMA, venue recevoir son certificat AFAQ ISO 9001 au siège du groupe AFNOR, fin septembre 2017, des mains de Myriam Augereau-Landais, directrice d’AFNOR International. Ce n’était pas un pré-requis, mais il nous tenait à cœur d’afficher la preuve que nous opérions en amélioration continue en respectant un référentiel qui fait consensus dans le monde entier. Quand on travaille avec des clients internationaux, en l’occurrence des fédérations sportives, c’est très parlant. »
Le certificat couvre l’ensemble des activités de l’agence, de la prise d’échantillons pendant ou après les compétitions (y compris les échantillons sanguins) à la communication des résultats en passant par le conditionnement, l’expédition au laboratoire allemand partenaire, la réception, la saisie des données et l’information aux athlètes. Bref, un process de travail dont la certification ISO 9001 prouve la qualité et la compatibilité avec le système de gestion ADAMS orchestré par l’Agence mondiale antidopage. Insistons : c’est bien au process que s’intéresse l’ISO 9001, et non au résultat. Pas question, donc, d’en déduire qu’il faille obtenir zéro cas de dopage. « Dans ce domaine, la qualité a son importance aussi. Comme quoi l’ISO 9001 est loin de n’être qu’une affaire d’industriels, comme je l’entends encore souvent », commente Leonid Dvorkin.
Les dirigeants de l’AMADA sont maintenant bien outillés pour apparaître comme un interlocuteur sérieux pour de prochains grands rendez-vous sportifs, à l’image de ceux que l’Azerbaïdjan a accueillis en 2017 : 4e Jeux de la solidarité islamique, championnats d’Europe de tir, championnats d’Europe de volleyball féminin. Et prêts pour étendre l’exercice à d’autres thématiques, comme l’environnement et le développement durable. « Stay clean », clame leur carte de visite… Dans tous les sens du terme !
L’AMADA en chiffres13 collaborateurs
435 tests antidopage en 2017
21 prestataires de contrôle