L’évolution réglementaire introduisant le marquage CE pour les portes résistant au feu à compter du 1er septembre 2016 réduira considérablement les garanties de qualité et de fiabilité des produits. Les fabricants les plus exigeants pourront toujours compter sur la certification NF pour se distinguer.
La réglementation encadrant la mise sur le marché des portes résistant au feu introduit, à compter du 1er septembre 2016, un marquage CE pour les portes résistant au feu. Portes battantes, coulissantes, rideaux à dévêtissement vertical, blocs-portes et façades de gaines, trappes de visites et trappes d’accès, châssis vitrés fixes ou ouvrants… Tous seront concernés par ce dispositif, lequel sera obligatoire à la date butoir du 1er septembre 2019. Quelles évolutions par rapport à aujourd’hui ? Le fabricant ne devra réaliser qu’un essai de résistance au feu, aucun essai de suivi n’est exigé. « Ce qui peut être appréhendé comme une bonne nouvelle de prime abord n’est pas nécessairement positif » décrypte Emilie Brillon, ingénieure d’AFNOR Certification. « Jusqu’à présent, les fabricants se conformaient à la certification NF qui implique, au-delà des essais sur les caractéristiques feu, des tests de fonctionnement mécanique, pour le mécanisme d’ouverture des portes par exemple, puis des essais concernant la compatibilité avec les systèmes de sécurité incendie. Ce troisième aspect est essentiel puisqu’il permet de vérifier qu’une porte sera à même de communiquer avec le système de contrôle centralisé de fermeture et d’ouverture des portes en cas d’incendie ».
L’importance des contrôles annuels
Le marquage CE n’imposera qu’un essai initial, lors de la première mise sur le marché d’une nouvelle ligne de produit. Les fabricants qui opteront pour ce dispositif n’auront ainsi plus l’assurance objective que leurs produits phares, fabriqués années après années, continueront de respecter les seuls critères de résistance au feu. Les modalités de contrôle de la certification NF impliquent quant à eux des inspections techniques annuelles. « Cela représentera un investissement supplémentaire pour les fabricants, confirme l’ingénieure, mais ce sera pour eux un moyen indiscutable d’apporter toutes les garanties à leurs donneurs d’ordres et de valoriser la qualité de leurs produits. »
Apporter confiance, objectivement
Les critères de la certification NF pour les portes résistant au feu et la régularité des contrôles ont été définis par des fabricants, des utilisateurs et des représentants de consommateurs, sur la base de normes européennes. Pour les commanditaires tels que les architectes, les maîtres d’œuvre ou les pompiers, la certification apporte la preuve d’une qualité constante du produit et garantit un niveau d’information précis : les caractéristiques de performance sont marquées sur la porte, laquelle est accompagnée d’un certificat, de notices techniques et de pose. Cette évolution réglementaire confirme la vocation de la certification NF : elle distinguera les portes les plus performantes et les plus sûres en matière de résistance au feu, de compartimentage et de sécurité des biens et des personnes.
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Ateliers « Portes résistant au feu : complémentarité entre marquage CE et certification NF »
AFNOR Certification en partenariat avec le FCBA*, la FFMI** et le CNPP*** organise deux ateliers le 11 mars 2016 de 9h à 12h à Rennes et le 18 mars 2016 de 9h à 12h à Toulouse pour vous permettre d’échanger sur l’actualité réglementaire du secteur des portes résistant au feu.
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* FCBA – Institut Technologique Forêt Cellulose Bois-construction Ameublement
** FFMI – Fédération Française des Métiers de l’Incendie
*** CNPP – Centre National de Prévention et de Protection
