Les résultats de la première édition du baromètre Qualitel confirment l’intérêt du public pour les certifications et les labels de qualité dans l’immobilier. Un succès qui devrait s’amplifier avec la montée en puissance de la marque NF Habitat
6,7 sur 10. Telle est la note moyenne qu’attribuent les Français à la qualité de leur logement, tout type d’habitat confondu. C’est ce qui ressort du premier « Baromètre sur la qualité de vie à la maison », une vaste enquête d’opinion [1] commandée à l’institut Ipsos par l’association Qualitel, promotrice de la marque NF Habitat sous mandat d’AFNOR Certification. Cette étude est innovante par son ampleur et sa méthodologie : « Pas moins de 2 700 personnes ont répondu à 80 questions », expose Antoine Desbarrières, directeur de Qualitel. Les réponses ont été synthétisées dans un indicateur composite, le Qualiscore, qui permet de noter, sur 10, la qualité globale perçue par les Français à l’égard du logement.
Toutefois, le chiffre de 6,7 cache de grandes disparités. L’année de construction est le facteur qui pèse le plus sur la qualité perçue du logement. « Les logements construits entre 1900 et 1980 souffrent d’un déficit qualitatif clairement ressenti », explique Bertrand Delcambre, président de Qualitel. À partir de 1974, année de création de l’association, les réglementations qui régissent la conception et la construction commencent à se développer, notamment la réglementation thermique (RT).
Étude Qualitel 2017 : les cinq plaies du logement dans l’ancien
Depuis, le ressenti en termes de qualité ne cesse de progresser. La preuve : les personnes vivant dans un logement de moins de dix ans affichent un Qualiscore moyen de 7,6. Avec 7,9, le score le plus élevé du baromètre est atteint par les logements récents porteurs d’une certification ou d’une labellisation. Une conclusion s’impose : en appui à la réglementation, les normes volontaires, qui fixent les critères de qualité auxquels se réfèrent ces signes distinctifs, ont donc directement contribué à l’amélioration de la qualité de vie dans les logements. Pas étonnant quand on sait que NF Habitat engage les entreprises, par exemple, à n’employer que des matériaux et des produits certifiés, conçus et adaptés pour leurs usages (robinetterie, systèmes de chauffage, etc.).
NF Habitat, NF Habitat HQE… Ces marques de qualité se propagent-elles bien sur le marché ? Oui, à en croire les chiffres. Mais davantage en construction neuve qu’en rénovation. Dans le collectif, par exemple, un logement neuf sur deux est certifié, mais beaucoup moins en rénovation. Or, Antoine Desbarrières en est convaincu, « pour améliorer la qualité d’ensemble du patrimoine français, le grand défi du XXIe siècle va consister à rénover le parc ancien ».
D’après le baromètre, ce parc souffre de cinq « plaies » : manque de confort thermique, consommation d’énergie excessive, insonorisation insuffisante, mauvaise qualité de l‘air intérieur, médiocre qualité des matériaux de construction. « Pour assurer une rénovation durable, il est indispensable de prendre l’ensemble de ces critères en compte. Un message que Qualitel porte depuis des décennies », poursuit le directeur de l’association.
NF Habitat, une certification qui fait consensus
Pour cela, il faut éviter de se disperser, y compris en termes d’affichage. Cela tombe bien : depuis 2015, les marques de qualité dans l’habitat sont rassemblées sous une ombrelle unique, la certification NF Habitat, dont AFNOR Certification a confié la distribution à CERQUAL Qualitel Certification. Elle est désormais commune à tous les types de logements, individuels comme collectifs… en construction comme en exploitation ou en rénovation. Elle peut être associée à la marque HQE© [2] pour des performances encore supérieures.
Depuis son lancement, NF Habitat connaît une rapide montée en puissance. De janvier à octobre 2017, plus de 120 000 logements se sont lancés dans l’aventure, alors que concomitamment, ont été livrées les opérations pionnières qui avaient fait leur demande il y a deux ans : les dix premières ont obtenu leur certificat, huit dans le neuf et deux en rénovation, pour 388 logements au total.
Le baromètre a aussi permis de révéler de nouvelles préoccupations, nécessitant de faire évaluer la grille de critères régissant NF Habitat. Antoine Desbarrières en a bien conscience : « Nous travaillons à y introduire des concepts liés à l’économie circulaire (réduction des déchets, filières courtes, matériaux recyclés, etc.) et à la résilience vis-à-vis des risques liés au changement climatique : inondations, canicules, etc. », énonce-t-il.
Il faut aussi quitter les terrains connus de l’écologie et du climat pour en prospecter d’autres, comme celui de la démographie : « Un habitat de qualité, ce doit aussi être un habitat capable de conserver ses occupants vieillissants, voire devenus dépendants, en rénovation tout particulièrement », ajoute Antoine Desbarrières. Bref, tout un programme, qui assure à NF Habitat une crédibilité pour les années à venir !
Consulter les résultats du baromètre Qualitel IPSOS 2017 (PDF)…
[1] L’enquête a été réalisée auprès d’un échantillon de 2 000 personnes représentatif de la population française âgées de 18 ans ou plus et d’un sur-échantillon de 700 propriétaires d’un logement de moins de dix ans. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, fonction de la personne interrogée). Les interviewes ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 29 mai au 6 juin 2017.
[2] HQE : Haute qualité environnementale, portée par l‘Alliance HQE-GBC France.