S’engager pour la biodiversité (1/3) : les ports propres de l’Upaca

Biodiversité et les ports

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La biodiversité s’appauvrit. Entreprises, voici un tour d’horizon des certificats et labels les plus pertinents pour montrer que vous prenez le sujet à bras le corps. Premier épisode : l’Union des ports de plaisance de Provence-Alpes-Côte d’Azur et Monaco, avec la certification Ports propres.

Vous vous engagez pour la biodiversité ? Affichez vos efforts avec un label ou un certificat ! Première étape pour engager sa démarche : mesurer ses impacts. Des certifications comme AFAQ Biodiversité permettent de travailler efficacement en mode projet et d’afficher ses engagements avec un signe objectif, exempt de tout greenwashing. Mais vous pouvez aussi aborder la question par le prisme de l’environnement au sens large, voire par le prisme de la responsabilité sociétale (RSE). L’estampille adéquate est alors la certification ISO 14001, comme chez Ciments Calcia et GSM Granulats ou dans le second cas de figure, Engagé RSE, comme aux Caves de Rauzan et chez l’aménageur Segex. À l’inverse, d’autres s’inscrivent dans des démarches plus spécifiques, comme l’UPACA avec la certification AFAQ Ports propres. Voici comment en parle Véronique Tourrel-Clément, déléguée générale de cette structure qui regroupe 135 ports et 60 000 anneaux.

De quelle manière agissez-vous pour la biodiversité dans les ports ?

TourrelLa certification européenne « Port propre », mise au point avec AFNOR Certification, nous aide à lutter contre toutes les pollutions qui peuvent nous toucher : déchets, fuite depuis les aires de carénage, pollution extérieure comme récemment lors de la collision de deux cargos au large,… Cette démarche a porté ses fruits, nous avons constaté un retour de la faune et de la flore dans les ports engagés. Les eaux peu profondes, traversées par le soleil, encouragent la biodiversité. Mais dans les ports, les parois lisses empêchent les jeunes poissons de se protéger. Ils sont immédiatement la cible de prédateurs et nos actions pour la biodiversité se trouvent réduites à néant !

Qu’avez-vous alors entrepris ?

Avec des biologistes, nous avons travaillé à la création d’habitats artificiels pour les hippocampes, alevins et autres mollusques. Il s’agit de cages en aluminium – matériau qui ne se détériore pas dans l’eau – remplies de coquilles d’huîtres et immergées à différents endroits des ports et dans lesquelles ils peuvent se réfugier. Peu à peu, nous voyons les tubes se recouvrir d’algues et la faune se développer. Cette action et d’autres sont recensées dans les critères d’une certification, « Ports actifs en biodiversité ». Tout récemment, le port de Bormes-les-Mimosas (Var) a été le premier à la décrocher.

Pour quelle raison vous engager ?

D’abord par passion de la mer, partagée par tous les plaisanciers. C’est une responsabilité que nous avons. Il en va aussi de notre image. Mais il s’agit également d’un axe stratégique : des ports pollués et une mer sans biodiversité n’attireraient plus personne, ce qui signifierait la fin de nos activités. Notre objectif à présent ? Développer cette certification à l’échelle européenne.

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